Responsabilité d'une chaîne de construction
Chronique d'une catastrophe annoncée
La défaillance de la chaîne de construction est mise en cause dans l'effondrement le 23 mai 2004 du terminal 2E de l'aéroport Charles de Gaulle à Roissy
"L'ensemble de la chaîne de construction du terminal 2E toucherait aux limites de la conformité, ce qui explique «qu'il a fini par s'effondrer», a déclaré une source proche du dossier. «Le consensus parmi les spécialistes du secteur est que la conception était très tendue» pour des raisons d'économies, ajoute cette source. Il «a notamment fallu revenir en arrière pour renforcer les poteaux, construits par la société Hervé, qui a été retenue car ses prix étaient les plus bas», selon cette source. «L'ensemble a alors été resserré par Freyssinet, filiale de Vinci. Puis GTM, autre filiale de Vinci, a fabriqué les voûtes. Le devoir de conseil de l'entrepreneur fait qu'il aurait sans doute dû demander davantage de ferraillage», a-t-elle estimé." le Figaro du 8 février 2005
"En fait, selon les experts, le scénario du drame ressemblerait à la « chronique d'une catastrophe annoncée ». Mal conçu au départ, et trop fragile dans sa construction, le terminal semble avoir été voué dès les esquisses à cette chute dramatique. « Tout le monde semblait savoir que c'était limite, mais personne n'a rien arrêté », analyse un ingénieur. Comme si, sous la pression des coûts, des délais et des réputations jusque-là sans faille de tous les intervenants, rien n'avait pu arrêter la construction d'un ouvrage pourtant promis à la casse." le Parisien du 8 février 2005
«Il n'y a sûrement pas d'explication unique» a commenté hier François Goulard, secrétaire d'Etat aux Transports. L'enjeu financier est énorme, puisque la construction du terminal 2E a coûté la bagatelle de 750 millions d'euros à Aéroports de Paris." Libération du 8 février 2005
Reste que, déjà, une source proche du dossier a indiqué à l'AFP que "le rapport Berthier met en cause un peu tout le monde, en premier Vinci, puis Veritas chargé de la vérification, puis ADP comme maître d'oeuvre et d'ouvrage". La Tribune du 8 février 2005